Il est intéressant d'étudier le nombre de votants entre le 1er et le second tour.

15 % d'absention en plus et 10 % de votes blancs contre moins de 1 % au 1er tour. C'est important.

Bertrand Devys ne mobilise que 10 % de voix en plus, tandis qu'Olivier de La Faire bénéficie d'un très bon report de voix. Très logiquement celles qui s'étaient portées en faveur de Pierre-Etienne Valadier et d'Ivan Corvaisier, mais aussi très certainement la plupart des voix du FN, parmi lesquelles on devait trouver les supporters d'Henri de Lesquen, l'ennemi juré de Bertrand Devys.

Dans l'euphorie de la victoire, certains partisans d'Olivier pensent désormais aux législatives : avec quelle étiquette ? celle du PCD ? et si on lui propose celle de l'UMP ? que fera-t-il ?

Mais il ne faut pas qu'il oublie que les voix qui se sont portées sur lui étaient pour une part celles d'opposants farouches à Bertrand Devys, d'autres, celles de Maziéristes orphelins.

Nulle doute que ces voix ne lui seront pas acquises en 2012 si il se présentait.

A l'approche du second tour, la blogosphère versaillaise s'est emballée, notamment sur le plus connu.

Nous n'osons plus utiliser le terme de "soutiens" ou "partisans". "Séides" ou "hommes de main" de Bertrand Devys se déchainent contre Olivier de La Faire, qui n'en peut mais.

Nous avons certes eu l'occasion d'attaquer ce dernier, sur son positionnement mouvant, mais la vatuité des attaques dont il fait l'objet ("allié du FN"...) nous le rendent finalement presque sympathique.

Il est vrai qu'au second tour, le plus souvent, le choix est binaire. C'est l'un ou l'autre.

Voila que le candidat UMP vient marcher sur les plates-bandes du PCD.

Quand on voit que le gouvernement n'a plus de Ministère ou de Secrétariat d'Etat à la famille...

Si on rajoute à cela que Nadine Morano fut, sauf erreur de ma part, la dernière Secrétariat d'Etat à la famille, il suffit de voir quelles étaient ses conceptions en la matière pour s'apercevoir que ce n'est guère sur l'UMP que l'on peut compter pour promouvoir une politique familiale digne de ce nom.

les résultats du premier tour sont connus depuis hier soir.

que dire en première analyse ?

Le résultat du second tour devrait être serré. Bertrand Devys n'a pas de réserve de voix

Tout va dépendre du report de voix

Pierre-Etienne Valadier a appelé à voter Olivier de La Faire. On peut penser qu'il y aura un taux de report satisfaisant de la part de ses électeurs.

Ceux du Front National devraient plutôt s'abstenir, sauf si parmi eux il pouvait y avoir des partisans d'Henri de Lesquen qui chercheraient à tout prix à faire tomber Bertrand Devys.

Les partisans d'Ivan Corvaisier devraient se désintéresser de ce duel interne à l'UMP.

Enfin certains partisans des listes de gauche/écologiste se méleront peut-être au débat, et peut-être plus en faveur de Bertrand Devys, du moins au niveau des responsables.

S'il fallait résumer les personnalités et qualités des principaux candidats en quelques mots, en une caractéristique essentielle, telle que nous les percevons,  dans ce qui est fondamentalement un scrutin de personnes, au delà des logiques partisanes (dont nous avons déjà dit tout le mal que nous pensions), voici ce que cela donnerait à notre avis :


Bertrand : Homme de dossiers.
Ses amis le décrivent travailleur, connaissant ses dossiers.  Mais est-ce de ce profil dont nous avons besoin ?

Olivier : Homme de communication,  de réseau.
L'homme a le contact facile et il veut être partout (UMP, PCD...). Nous décryptons : bon lobbyiste. Il aurait eu l'investiture UMP, il serait parti sous la casquette UMP et non PCD, c'est d'ailleurs ce qui ressort  en creux de son interview dans les Nouvelles.

Pierre-Etienne : Homme de projet, d'action.
Il est certes plus récent dans la sphère publique que Bertrand ou Olivier, n'a pas tous leurs réseaux mais il a su par son action en faveur de l'hôpital Richaud, montrer ses capacités à porter des projets.

Vous devinerez donc sans peine ce qui nous mettons en premier comme trait de personnalité pour faire un choix, puisque choix, il faut faire.